Une corde pour Le baron by Unknown

Une corde pour Le baron by Unknown

Auteur:Unknown
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


9

Mannering ne s’était pas trompé : sa femme avait bien reçu un télégramme, l’allusion à Tante Violette n’avait pas manqué de l’intriguer, et, après quelques instants de réflexion, elle s’était souvenue du jeune inspecteur qui conduisait si lentement. Sautant sur le téléphone, elle alerta aussitôt Bristow, qui la rassura de son mieux et promit d’appeler immédiatement la police locale.

Ce qu’il fit, étant homme de parole et grand ami des Mannering.

Vers 7 heures du soir, il parvint à toucher le superintendant Dando, qui dirigeait le C. I. D. du Comshire. Celui-ci tranquillisa son collègue du Yard : Mr Bellamy était honorablement connu dans le pays ; un peu mystérieux, peut-être ; fabuleusement riche ; il y a quelque temps, un homme était tombé par une fenêtre du second étage ; mort accidentelle, évidemment. Néanmoins, Dando promit d’envoyer deux hommes le lendemain matin sous un prétexte quelconque.

Bristow fit part de ces informations rassurantes à Lorna qui l’en remercia, se coiffa d’une petite couronne de plumes bleues que sa modiste avait baptisée ”chapeau” et partit tout droit au Court Théâtre pour voir la pièce de John Osbome. Dans son esprit, cette sortie constituait une sorte de punition infligée à John, coupable de préférer une ”collection magnifique” à une soirée passée en compagnie de son épouse bien-aimée.

Pendant ce temps, le même John, penché sur les bijoux de Silas Bellamy, se demandait comment il pourrait bien s’enfuir de Hallen House (puisque ceci se passait avant son évasion) et le superintendant Dando se demandait, lui, sous quel prétexte il pourrait bien expédier ses hommes.

Le lendemain matin, lorsque Dando arriva à son bureau, il n’avait pas encore résolu ce petit problème, et, en homme consciencieux, qu’il était, se creusait la tête. Ce fut Silas Bellamy lui-même qui lui fournit le prétexte tant cherché.

Le téléphone sonna, Dando décrocha, et après quelques : ”Oui. Non. Entendu. Bien.” laconiques, il raccrocha rêveusement. Puis, saisissant son bloc-notes, il rédigea le télégramme suivant, adressé au superintendant Bristow, à Scotland-Yard.

”Bellamy signale cambriolage chez lui et disparition John Mannering.”

Mordillant le bout de son stylo, il fronça les sourcils, réfléchit, et ajouta :

Prière m’adresser si possible empreintes J. M.

Après quoi il prit le feutre plutôt informe qui lui servait de couvre-chef et partit pour Hallen House. Sur le perron, Bellamy l’attendait, se chauffant au soleil et fumant placidement sa pipe. Deux jardiniers s’affairaient non loin. Mais aucun d’eux ne portait de revolver, et encore moins de fusil. Dando était un homme assez fort, à l’énorme moustache en bataille, aux paroles précises et prudentes, et son complet de tweed avait le plus urgent besoin d’un repassage. Ce qui était compensé par l’élégance sans défaut de son subordonné, le sergent Whittaker.

Lorsque Bellamy introduisit les deux policiers dans la ”chambre aux bijoux”, Dando ne broncha pas, mais le jeune détective se permit un sifflement admiratif. Il n’y avait là, pourtant, qu’une petite partie de la collection que John avait inspectée la veille. En fait, il n’y avait que les bijoux dont Bellamy pouvait expliquer la provenance… et ils



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